Figures de l’Histoire japonaise


Gohime (豪姫) est une princesse japonaise, fille naturelle du puissant clan des Maeda et fille adoptive de Toyotomi Hideyoshi. Souhaitant affirmer son autorité et créer une triple alliance durable et solide, Hideyoshi proposa le mariage de la princesse Gohime au jeune Ukita Hideie qui l’épousa en 1586. Le père naturel de la princesse, Toshiya Maeda, voyait aussi dans cette union un avantage diplomatique important pour son clan. Si l’on sait peu de choses de cette princesse, car les sources de l’époque féodale détaillaient assez peu les figures féminines, on sait cependant que Gohime eut deux fils avec Ukita Hideie. Par ailleurs, sa cour comptait plusieurs chrétiens et la princesse elle‐même se serait convertie plusieurs années après l’édit interdisant le christianisme dans l’archipel. Après la bataille de Sekigahara, la famille Ukita est éclatée. Hideie part en exil avec leurs deux fils tandis que Gohime rejoint le clan Maeda d’où elle négociera de l’aide pour son époux.

Munekage Urakami (浦上 宗景) Munekage était un daimyo de la période Sengoku. Fils d’Urakami Muramune, il détenait nominalement une grande partie de la province de Bizen et régnait depuis Tenjinyama. Rival des Akamatsu à l’ouest et des Amako au nord, de fortes divergences d’opinion sur la politique à adopter à l’égard des ennemis extérieurs ont conduit à un conflit féroce entre Munekage et son frère aîné. Vainqueur de la querelle de fratrie, Munekage commença à régner en maître sur la province de Bizen. Mais Ukita Naoie, l’un de ses vassaux, conquit son château et renversa le clan Urakami en 1575.

Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉) est l’une des figures les plus importantes de l’histoire japonaise du XVIe siècle et l’un des trois unificateurs du pays du Soleil levant. Simple fantassin, laid et difforme, il se hissera dans la hiérarchie militaire jusqu’à devenir daimyo puis Taiko. Il est aussi l’un des rares à avoir obtenu de l’empereur du Japon un anoblissement le faisant passer de buke, la caste de guerrier servant, à kuge, la noblesse de cour. Commandant suprême de l’armée japonaise, ses dernières années sont marquées par la pacification du Japon sous son pouvoir quasi‐absolu, des réformes de l’ordre social et les deux guerres de Bunroku (1592 ‐1596) et de Keicho (1597‐ 1598) aussi connue sous le nom de guerre Imjin.

Saru Kuanja est l’un des sobriquets moqueurs donné à Hideyoshi Toyotomi, notamment par son maître Oda Nobunaga. Qualifié tour à tour de « Singe serviteur » ou de « Tête de singe », Hideyoshi n’eut de cesse d’obtenir de plus honorables titres tels que Taikō Hiyoshi‐maru (日吉丸), le Soleil bienfaiteur, Tokichi Takayoshi, Hideyoshi Kinoshita, Hashiba, nom formé en accolant les noms de deux généraux d’Oda Nobunaga, « Niwa (Ha) » et « Shibata » (1574).

Takanori Kujima (児島高徳) est une figure légendaire de l’histoire japonaise. Si les sources manquent et que les historiens débattent encore de sa réelle existence, Takanori Kujima eut une grande importance dans la construction de la figure du samouraï loyal et dévoué. À l’instar des romans de chevalerie européens, son histoire retranscrite, pour grande partie dans le Taiheiki, mêle faits historiques et fiction. La version qui fait aujourd’hui le plus consensus le désigne comme un militaire de l’époque Naboku. Il serait né en 1312 dans la province de Bizen au sein de la puissante famille Miyake. Certaines sources lui prêtent une origine impériale et d’autres le font descendant du royaume de Silla. Quoi qu’il en soit, son origine servit tout au long de l’histoire japonaise à agrandir le prestige de sa vie. À partir de 1333, il commence à guerroyer et sa notoriété augmente si bien qu’on lui attribue de nombreux exploits. Il entre au service de l’empereur et défend la faction Sud. Sa mort, elle aussi, est un mystère. Certaines sources disent qu’il devint moine avant de mourir en 1383. D’autres indiquent qu’il serait mort à un très jeune âge.

Umekita Kunikane, Morisada, est un guerrier Bushi des périodes Sengoku et Azuchi‐Momoyama. Sa famille de petits propriétaires terriens provinciaux sert le puissant clan des Shimazu pour qui Kunikane se distinguera dans de nombreuses batailles. Ses faits militaires le font monter en grade si bien qu’il acquiert plusieurs domaines dans lesquels il fait construire de nombreuses forteresses. C’est en 1592, alors que la guerre d’Imjin débute à peine, qu’Umekita Kunikane lance une révolte contre le gouvernement de Hideyoshi Toyotomi. Opposé à l’invasion de la Corée et surtout à la tyrannie des Toyotomi, il attaque le domaine de Kato Kiyomasa et occupe le château de Sashiki. La révolte est vite réprimée et Umekita Kunikane est décapité. Son épouse, capturée à son tour, est brûlée vive à Nagoya. Cette révolte, cependant, est un élément important car elle contribua à ralentir Kato Kiyomasa qui arriva en retard lors de la première invasion au profit de Konishi Yukinaga. Après sa mort, Kunikane fut vénéré comme une divinité dans son ancien territoire de Yamada dans la province de Ōsumi. Le sanctuaire Umekita, destiné à vénérer Kunikane, subsiste à Kitayama, dans l’actuelle ville d’Aira à Kagoshima.

Share This