L’univers du livre
1597, l’Asie de l’Est est à l’aube de grandes modifications : l’unification du Japon, le renversement de la dynastie des Ming par les invasions jurchens et l’isolement du royaume de Joseon.
Pour mieux vous aider à appréhender l’époque dans laquelle se meuvent les personnages, vous trouverez ici les ressources qui ont nourri la saga d’IMJIN. Découvrez les cartes, les schéma de stratégie militaire, les personnages historiques, les photographies et peintures qui ont inspiré le récit.
Frise temporelle
LA CARTOGRAPHIE D’IMJIN
Le Royaume de Joseon – 1597
Suite à la première invasion de 1592 un cessez-le-feu a été négocié entre l’empire Ming et le Japon nouvellement unifié. Les pourparler échouent cependant aboutissant à une reprise des hostilités. Toyotomi Hideyoshi, décidé à réparer l’offense dans le sang, lance la deuxième invasion avec pour objectif de réduire à néant le royaume de Joseon.
Deux armées sont envoyées sur le continent. L’armée de Gauche, menée par Ukita Hideie, avance depuis Busan par les voies maritimes et terrestres en direction de Namwon. L’armée de Droite, menée par Kato Kiyomasa remonte, elle, en direction de Jeonju.
Le royaume de Joseon, dont les principales forces ont toujours été stationné à la frontière nord afin de prévenir les invasions mongoles puis jürchens, peine à se remettre de sa débacle militaire. Malgré les renforts Ming, la coalition reste fragile et les décisions sont ralenties par des hésitations politiques et stratégiques.
LES PERSONNAGES HISTORIQUES
LES FORMATIONS ET TECHNIQUES MILITAIRES
La formation saku est utilisée lorsque l’ennemi arrive avec une formation perçante «en tête de flèche» (hoshi). Les lignes angulaires d’arquebusiers, d’archers et d’artillerie à l’avant déversent le feu sur les flancs relativement peu protégés de l’ennemi qui charge, tandis que les samouraï et les lanciers à l’avant de la formation encaissent le choc initial de la charge.
La formation hoshi est une formation d’attaque totale conçue en une charge violente où la ligne de tête des arquebusiers et des archers canardaient les lignes ennemies tandis que les samouraï, la cavalerie et les lanciers chargeaient. Le but de la charge était de pénétrer profondément les défenses ennemies, et les flancs de cette formation n’étaient couverts que par les archers et les lanciers.
La formation kakuyoku était utilisée lorsqu’un général cherchait à envelopper et à déborder une force ennemie. Les arquebuses, les archers et l’artillerie attaquaient l’ennemi avant que la première ligne de samouraï ne s’engage dans la mêlée. Le deuxième rang de samouraï, les lanciers et la cavalerie se déployaient alors pour envelopper l’ennemi. Cette formation était utile contre la formation saku et présente beaucoup de similarités avec la formation hoshi.
La formation koyaku est une défense flexible. Elle est conçue pour retarder l’attaque de l’ennemi suffisamment longtemps pour que les généraux puissent analyser la stratégie adverse. Si l’ennemi tente de percer avec une charge totale, elle peut être transformée en une formation saku. Si l’ennemi tente l’enveloppement en utilisant, par exemple, la formation kakuyoku, les samouraï peuvent se disperser.
Waki no kamae
Se traduit littéralement par « la posture de la tortue latérale ». La garde de waki no kamae est connue pour offrir une stabilité et une mobilité accrues, permettant au combattant de réagir rapidement aux attaques de l’adversaire. Elle peut également être utilisée pour créer une illusion de vulnérabilité, car la posture légèrement latérale peut dérouter l’adversaire quant à la direction des attaques.
Seigan no kamae
signifiant « œil droit » ou « œil équitable », la position de seigan no kamae est connue pour son équilibre et sa stabilité. Elle permet au combattant d’observer l’adversaire tout en étant prêt à engager une attaque ou à bloquer les attaques adverses. Cette posture démontre également une attitude de vigilance et de détermination.
Hasso no kamae
signifie « toutes les directions » cette garde offensive permet de répondre à un danger. Dans cette posture, la tête, l’abdomen et la gorge sont largement découverts, augmentant la vulnérabilité de l’épéiste. Toutefois, elle présente l’avantage d’embrouiller l’adversaire qui a des difficultés à mesurer la distance.
Jodan no kamae
était autrefois appelée « la garde du feu » car le sabre s’élève vers le ciel telle une flamme. Cette garde haute et menaçante dissuade l’adversaire d’approcher pour attaquer, et ce, d’autant qu’elle permet des ripostes rapides. Toutefois, elle expose les poignets et l’abdomen tout en restreignant les mouvements.
Gedan no kamae
se traduit par la « posture de niveau inférieur ». Cette garde fait peser sur l’adversaire la menace d’une attaque par le bas tout en l’exposant au niveau de la tête et du torse. Elle est considérée comme une variante du jodan no kamae et apparaît donc comme une posture défensive. Elle s’utilise notamment pour détourner les coups et créer des opportunités d’attaque.